Il est question de sororité, de transmission, de nature qui reprend ses droits, de parole empêchée; quand il est nécessaire de dire, mais que les traumatismes en sont réduits au silence…
Le sable avance et le sentiment collectif d’impuissance face à la dérégulation climatique inquiète et tend les rapports humains.
«…le soleil se rapproche, bientôt il avalera notre jardin, notre maison, notre famille… »
C’ est encore le printemps et bientôt l’ été. La maison s’ embrase et la famille se noie dans des rapports de force qui donnent ici l’espace aux tragédies contemporaines.
«…Je viens en ce lieu car c’ est encore le printemps. Je viens en ce lieu car je connais ce fleuve, ces arbres, ces bourgeons. Ce sang je l’ ai vu couler, cette terre je l’ ai vu se fendre, ces bêtes, je les ai vu combattre à en crever, comme des chiens en laisse à qui l’ on donne un emploi, un os à ronger, une colère à assouvir. Que nul ici ne se croie à l’’ abri de cette fièvre qui jette, même celles et ceux qui se font glace dans le meurtre et l’ empêchement. Un corps jeune ne pourra rien contre la rage. Elle rentrera sous les ongles, dans la bouche, sous le crâne, sur la langue, dans la main qui tiendra le couteau. Elle tuera jusqu’ au dernier, les plus robustes, comme les plus affaiblis. Le feu se glissera dans les moindres trous de vos corps bien vivants. Le mieux, dès le moindre symptôme du mal, est de laisser notre langue en repos et d’ agir en silence. L’ amour comme la mort grondent avant d’ éclater… »
Résidence du 5 au 10 et du 19 AU 24 FÉVRIER 2024
sortie publique : SAMEDI 10 FÉVRIER à 20H (COMPLET)
Sortie de résidence réservée aux PROFESSIONNELS ET SCOLAIRES : JEUDI 8 FÉVRIER 2024 à 14H00 (possibilité d’accueillir du tout public !)