Produit par le Théâtre grandeur nature
Création et captation sonore : Nicolas Barillot
Création Lumières : Mathilde Montrignac
Remerciement à Émilie Esquerré pour son regard extérieur
Merci à Bastien Dessolas et Fred Roumagne pour leur coup de main amical
Avec la complicité de toutes celles et ceux qui ont participé au processus de création
Avec le soutien du Parc Naturel Régional Périgord Limousin
Co-productions : Théâtre grandeur nature • Association « Le Livre en Tête » • La Forme Ronde (papeterie de Vaux)
« Si la vache est une chèvre • Le paysan est un aigle
Et le cheval un carrosse • Métamorphoses »
Printemps 2017 : Tout commence par une période de captations de paysages sonores, réalisées par Nicolas Barillot, à l’étang de La Barde, dans le Parc Naturel Régional Périgord Limousin.
Été 2017 : Nous enregistrons un certain nombre d’entretiens, puis je me lance dans un travail sur le texte qui prend la forme d’une «itinérance d’écriture ».
En décembre 2017 et janvier 2018, quelques semaines de résidences au Paradis nous permettent de rentrer concrètement dans le « travail au plateau ». Il s’agit à ce moment là d’inventer l’espace qui accueillera acteur et spectateurs. Pas de centre, un lieu propice au « lâcher prise », à l’écoute, au voyage immobile. Une sensation d’ouverture, une invitation à laisser venir des évocations personnelles en écho à ce que l’on perçoit, avec les yeux, avec les oreilles, en lien avec sa propre présence corporelle.
Nous construisons alors un espace sonore, une structure de diffusion à même de laisser exister les différents plans qui composent la matrice sonore en relation avec les voix enregistrées et la présence des mots dits par l’acteur.
La lumière vient progressivement prendre sa place, toute en nuances, cherchant la légèreté.
Des moments de rencontre cruciaux ont lieu avec quelques spectateurs volontaires. Ils nous permettent de vérifier que notre invitation à faire « paysage ensemble » n’est pas une vue de l’esprit, peut devenir une réalité concrète. Cela est déjà un grand bonheur en soi, ou une grande joie si l’on préfère nommer la chose ainsi !
Février et Avril 2018 : Nous continuons à chercher, à approfondir. Pour cela deux résidences de création ont lieu. L’une à Saint Rabier, en février 2018, à l’initiative du « livre en tête » où la recherche d’acteur se poursuit et où nous enregistrons de nouvelles voix, en relation avec les habitants du village. L’autre en avril à la Papeterie de Vaux où nous finalisons la matrice sonore et réalisons une ouverture publique spécifique, en fin de résidence, une plongée dans l’univers sonore des « Tricotages autour du bonheur ».
Les sorties de résidences m’ont permis de constater que cette proposition, lorsque l’on vient la visiter, fait du bien. Elle « fait du bien » à la plupart de ceux qui viennent à sa rencontre et à moi-même. C’est plutôt une très bonne nouvelle car c’est pour cela qu’elle a été créée…
J’ai décidé de jouer quatorze fois d’affilée au Paradis, ce qui peut paraître déraisonnable au regard de la masse de spectateurs que cela représente pour « remplir la salle ». Mais, et c’est une autre particularité de ce projet, je suis persuadé que nos « Tricotages autour du bonheur » peuvent se traverser ensemble avec un nombre de personnes présentes très variable. En un autre temps (2002), Boris Charmatz créait avec « Héâtre-élévision », une pièce de danse pour un spectateur, nous proposerons, à notre manière, un autre rythme afin de partager nos tricotages en dehors de contingences de « jauges », de rentabilité et de normes spectaculaires.
Hâte de partager à présent le fruit de ce travail, de ces aventures, à bientôt.
Gilles Ruard