Après une seconde résidence de travail au Logelloù, Centre de Création Musicale (Côtes d’Armor) en septembre 2023, où Marguerite Papazoglou a rejoint Michel Gendarme et Jean-Sébastien Mariage, ils seront au Paradis (galerie verbale) pour la dernière étape de création.
Cette poésie parle de la marge, de ce qui est en lisière, de ce qui peut être vu depuis une cachette du point de vue d’un être indéfini, secret, par force, par survie. Son refuge est une forêt dans laquelle il enfouit sa vie, ses désirs, ses rêves, de laquelle il ne peut s’enfuir vraiment. Alors il longe la lisière, la frontière, ce qui le sépare des hommes. Il y a toujours une séparation, un muret, un ruisseau, l’écorce, la mousse, une route, les sons, les allures, les rires, les gestes, les mots séparent. Comment une histoire s’ajoute à l’autre, comme une chaîne d’événements étouffés. Voir sans être vu, entendre sans être écouté, jouer sans y être appelé. Un être peut naître d’une haine originelle et guérir par le refuge, l’attente, le silence, l’écoute. L’être maudit a pour lui la confession intérieure et les actes de solitude. Cette poésie exprime la peur, la crainte, le doute envers le monde, qu’il explose, qu’il hurle, qu’il atteigne par trop de folie, une violence sans secours, l’être démuni de naissance.